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Ma vie romanesque

Biographie

Je trouve toujours étrange d'écrire la biographie de quelqu'un dont la vie n'est pas achevée. C'est un peu obligatoire, quand il s'agit d'une autobiographie... mais dans ce cas, cela paraît au moins très présomptueux.
Que dire, de ces quarante (et une) années qui viennent de s'écouler, qui soit significatif ? J'ai passé les premières années de ma vie en Ardèche, et tous les ardéchois ou assimilés me demandent systématiquement "où?" , ce qui me plonge toujours dans l'embarras. Disons un peu partout, entre la haute Ardèche, l'Ardèche du Nord et la Basse Ardèche. Le plateau ardéchois, ceux qui le connaissent ne s'en étonneront pas, nourrit amplement l'imaginaire de mes histoires.
A 16 ans, j'ai quitté l'Ardèche pour la ville de Lyon, et la faculté d'histoire de Bron. Délabrée, surpeuplée et bouillonnante. De riches années. J'ai encore une boîte remplie de brouillons écrits à cette époque. Non, vous ne les lirez pas.
Quelques années plus tard, nous (il vient un moment dans la vie où on dit moins souvent "je" et plus "nous") avons décidé de nous installer plus près de nos sujets de recherche respectifs, à savoir la Haute-Loire pour "elle" et le Massif Central pour "lui". Quelques années sont passées, à travailler sur des archives, médiévales ou contemporaines. Des enfants sont nés, des amitiés se sont nouées. En 1998, j'ai soutenu ma thèse, dont le titre était (est toujours, d'ailleurs) : "les communautés rurales du Velay face aux crises de la fin du Moyen âge". Pour l'anecdote, j'ai cessé la collecte de données et commencé la rédaction proprement dite de cette thèse quand le test de grossesse est revenu positif (c'était mon deuxième enfant). Et j'ai enfin imprimé la dernière page trois semaines avant l'accouchement. De toutes mes grossesses, ce fut la plus studieuse. L'année d'après, le travail de recherche que j'avais effectué sur les plantes aromatiques et condimentaires au Moyen âge a été publié : mon premier livre !
Entretemps, la baraque vellave où nous avions juste posé l'ancre pour quelques années est devenue une vraie maison de famille. Un lieu rempli de monde où je me suis aménagé un petit coin, derrière les Lego et les trains de bois, pour écrire quand tout le monde est à l'école, au collège ou au lycée.
Nous sommes en 2012, et mes journées s'écoulent entre mon ordi, mon outil précieux, que j'ai paramétré moi-même comme on dresse un animal familier, mes cahiers d'écolier et des Bic que les enfants me piquent tout le temps, le jardin ou la forêt où je vais chercher un peu de solitude, des images et des sensations à transcrire.N'attendez pas une chute spectaculaire : cette histoire-là, je l'espère, n'est pas encore finie !